Programme du 5e Congrès du RFS

Cliquez ici pour télécharger le programme du congrès : Programme définitif du 5e Congrès du RFS

Cliquez ici pour télécharger le livret des résumés : Livret des résumés

Pour toute question n'hésitez pas à nous contacter à cette adresse : rfs2022.aix@gmail.com

  

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Informations pratiques

Le Congrès se déroulera à Aix-en-Provence (mardi 13, mercredi 14 et jeudi 15) et à Marseille (vendredi 16).

 

Accès à Aix-en-Provence

L’accès à Aix-en-Provence se fait facilement depuis l’aéroport Marseille-Provence (à Marignane) et la gare Aix-en-Provence TGV (située à l’extérieur de la ville) avec des navettes régulières.

Accès aéroport : cliquez ici ; accès gare TGV : cliquez ici.

 

Logement

Pour le logement, privilégiez le centre-ville d’Aix-en-Provence mais attention, réservez le plus vite possible car Aix est une ville touristique avec des hôtels souvent saturés.

Le cœur d’Aix est très agréable avec ses rues piétonnes (avec une partie du nom des rues en affichage bilingue français/provençal), ses commerces, ses cafés… Le « cours Mirabeau » constitue l’artère principale de la ville sur laquelle on aime flâner ; il donne sur la place du Général De Gaulle, connue localement sous le nom de « Rotonde » : on se donne généralement rendez-vous à la Rotonde !

Le centre-ville est situé à moins d’un quart d’heure à pied de la faculté. Le campus est desservi par la ligne A (arrêt « Schuman »).

Site de l’Office du tourisme avec liste des hébergements : ici.

Plan du centre-ville d’Aix-en-Provence simple : ici.

Plan du centre-ville d’Aix-en-Provence avec les principaux points d’intérêt : ici.

Plan de la commune avec accès routes et autoroutes : ici.

Plan du pays d’Aix avec gare TGV et aéroport : ici.

Ligne A (arrêt Schuman) : ici.

Site du réseau des bus d’Aix-en-Provence : ici.

 

Le site du Congrès

À Aix, le Congrès se déroulera sur le Campus Schuman (situé au 29 avenue Schuman), et principalement dans le bâtiment Egger, sur le site de la Faculté des Arts, Lettres, Langues et Sciences Humaines (UFR ALLSH).

Vous trouverez sur le campus une cafétéria étudiante, un restaurant universitaire, et quelques snacks autour, mais pas vraiment de restaurants. Vous aurez aussi peut-être envie d’aller travailler à notre belle bibliothèque !

Plans d’accès au campus et plans des bâtiments : cliquez ici.

Guide complet du campus et des bâtiments sur le site de l’UFR ALLSH : cliquez ici.

 

Marseille

Le vendredi 16 décembre, le Congrès se tiendra à Marseille, au Palais du Pharo, prestigieux bâtiment du XIXe siècle construit pour l’impératrice Eugénie… qui n’y a jamais vécu ! Le Palais est entouré d’un parc qui offre une vue magnifique sur l’entrée du Vieux-Port.

Pour la journée à Marseille, des réservations de cars vous ont été proposées afin de faciliter un déplacement groupé depuis Aix (vérifiez que vous soyez bien inscrit·e !). L’autoroute A51/A7 relie Aix et Marseille.

Plans de Marseille : cliquez ici.

 

Conseil pratique

Même si nous sommes dans le Sud de la France et au bord de la Méditerranée, il fait (très) froid l’hiver, surtout lorsque le mistral souffle, donc prévoyez de quoi vous couvrir !

 

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5e Congrès du RFS : la sociolinguistique, à quoi ça sert ? Sens, impact, professionnalisation

En 2002 (Paris III) et 2003 (Paris V) se tenaient des Journées Jeunes chercheurs : Applications et implications en sciences du langage, donnant lieu à une publication (Léglise, I., Canut, E., Desmet, I., & Garric, N., 2006) dont toute une section est consacrée à la sociolinguistique. En 2007, le Congrès du RFS qui se déroulait à Amiens sur le thème « Intervenir : appliquer, s’impliquer ? » portait en grande partie sur le traitement épistémologique de l’intervention, confrontant pratique scientifique et engagement citoyen (Pierozak, I., & Eloy, J.M., 2009) et interrogeait la tension entre application et implication. Une décennie plus tard, le paysage du monde et de la recherche nous incite à proposer une thématique qui s’inscrit dans la lignée de ces initiatives et s’appuie sur leurs apports, en s’attelant à la question du sens et de l’impact de nos recherches, pour paraphraser le titre d’une publication plus récente sur le sujet (Lawson, R., & Sayers, D., 2016). En effet, si les spécialistes de sociolinguistique peuvent être convaincu·es de la pertinence de leur champ au sein des sciences sociales (même si de nombreuses questions de frontières ou de passerelles académiques demeurent ; voir Gasquet-Cyrus 2012 ; Duchêne 2017), la mesure de « l’impact » des recherches reste en grande partie à établir. Au-delà de la description de pratiques langagières situées, de l’analyse de conflits linguistiques ou de la construction d’un discours critique (Boutet 2017) qui nous apportent des connaissances solides sur les dynamiques sociolinguistiques, dans quelle mesure et à quel degré ces travaux contribuentils à changer des situations sur le terrain social ? Et dans quelle mesure les sociolinguistes peuvent-ils parfois être acteurs/actrices de ces changements ? En 2017, à l’occasion des 40 ans de la revue Langage & société, la journée d’étude « Langues, langages et discours en sociétés » accueillait une table ronde « Questions de recherche, questions sociales » qui posait des questions similaires auxquelles il devient urgent de répondre concrètement.

Ce congrès invitera les sociolinguistes à questionner l’impact concret de leurs travaux dans un monde où le libéralisme économique imprime un type de rapport entre l’individu et la société, où le versant linguistique de la mondialisation donne à voir des « flux et reflux linguistiques » (Calvet, L.J., 2017), où le développement des moyens de communication redéfinit les espaces et les dynamiques identitaires, et où, surtout, des millions de personnes sont déplacées contre leur gré dans des territoires marqués par la montée de nationalismes et les crispations identitaires, le tout dans un contexte global de crise climatique majeure. Il permettra de montrer en quoi ces « nouveaux » terrains peuvent conduire à l’émergence de nouveaux paradigmes ou à l’aménagement de conceptions déjà rodées. Ces questionnements épistémologiques et théoriques nourriront un axe praxéologique assumé, et in fine, on pourra essayer d’identifier et de valoriser des trajectoires professionnelles, existantes ou à inventer.

Ce congrès travaillera suivant trois axes : 

1 - Axe épistémologique

A l’échelle planétaire et à des degrés divers selon les aires géographiques, les réformes universitaires, les politiques de recherche d’orientation libérale et le financement par appels à projets conduisent à la concurrence entre les équipes, les laboratoires, les universités, à une quête de rentabilité, d’applications directes, de « résultats », de débouchés économiques ainsi qu’à la précarisation massive de chercheurs et de chercheuses. L’agenda « social » de la sociolinguistique (Hymes 1974 affirmait que la linguistique devait oeuvrer « au dépassement des nombreuses inégalités de langage » et « pour le bien-être de l’humanité ») est-il remis en question ou fragilisé par ces reconfigurations politiques, économiques et académiques ?

Cet axe interroge la place de la sociolinguistique dans le champ de la recherche. Comment se positionne la discipline par rapport à la prééminence récente, aussi bien dans les sphères scientifiques que dans les débats publics, de certains champs comme les neurosciences (neurolinguistique) et les sciences cognitives (linguistique cognitive) et par rapport à la prééminence de certaines thématiques telles que les big data, les humanités numériques, ou l’intelligence artificielle ? Les postures, les discours, les intentions des sociolinguistes ont-ils récemment changé par rapport à cette cartographie du paysage scientifique ? Leurs cadres épistémologiques ont-ils évolué avec cette forme de concurrence avec d’autres paradigmes ?

2 - Axe théorique

La sociolinguistique au 21e siècle s’est développée sur des terrains variés en lien avec la mondialisation et la marchandisation/commodification des langues, avec la migration et le contact ou encore, établissant des ponts avec l’analyse de discours, autour des questions de genre, de discriminations, de violences, de post-colonialisme ou décolonialisme, etc. Comment la sociolinguistique s’est-elle emparée de ces terrains ? Ont-ils permis de développer ou d’aborder de « nouveaux » paradigmes ou concepts (globalisation, agentivité, translanguaging, metrolingualism, superdiversité, glottophobie, racialisation…) ou d’en revisiter de plus anciens (diglossie, insécurité, discrimination, domination…) ?

Cet axe invite à remettre sur le métier les concepts et les notions éprouvés de la sociolinguistique ; il invite aussi, dans une approche critique, à l’analyse de l’ancrage idéologique de nos outils, à leur adaptabilité aux enjeux sociaux actuels, et à leur opérationnalité.

3 - Axe praxéologique

Il s’agit d’identifier des champs au-delà de la discipline qui sont, pourraient ou devraient être concernés par la sociolinguistique : éducation, santé, justice, police, médias, économie, écologie, sciences politiques, arts, etc. Les questionnements peuvent être à la fois rétrospectifs (en établissant des bilans), conjoncturels (qu’est-ce qui se fait actuellement ?) et prospectifs (qu’est-ce qui pourrait être fait ?). Pour tous les domaines cités (et d’autres sans doute oubliés), on s’interrogera sur l’impact des travaux en sociolinguistique. Quel bilan peut être fait d’éventuelles interactions entre les recherches sociolinguistiques et ces domaines ? Dans quelle mesure la sociolinguistique peut-elle développer des applications, des implications ou des expertises dans ces domaines ?

Une attention particulière sera accordée à la vulgarisation des recherches en sociolinguistique et à sa diffusion auprès d’un public élargi grâce à des supports contemporains (vidéos, podcasts…) ou à l’action de sociolinguistes avec des partenaires publics ou privés, institutionnels ou associatifs.

Enfin, dans cet axe, des réflexions seront proposées sur la professionnalisation du domaine. La spécialisation/certification en sociolinguistique (master, doctorat) ou les compétences en sociolinguistique mentionnées dans les référentiels de l’enseignement supérieur (dans le cadre généralisée de l’« approche par compétences ») permettent-elles l’accès à certains emplois, à certains métiers, et si oui lesquels ? Existe-t-il une sociolinguistique appliquée / applicative bien identifiée, et si oui dans quels secteurs ? Quels partenariats pourraient être poursuivis / créés afin de permettre à des perspectives sociolinguistiques d’enrichir les actions dans différents domaines ? Des certifications diplômantes en sociolinguistique pourraient-elles être envisagées pour répondre à des besoins éventuels ? Quels parcours professionnels pourraient être valorisés, encouragés ou créés afin que les nombreux et nombreuses étudiant·es qui suivent avec envie et passion des cours de sociolinguistique puissent poursuivre leur formation en vue d’intégrer des emplois dans lesquels la sociolinguistique occupe une place importante ?

Références

Boutet, J. (2017). « La pensée critique dans la sociolinguistique en France », Langage et société, 2017/2 (N° 160-161), p. 23-42.
Calvet, L.-J. (2017). « Ce que la mondialisation fait aux langues. Entretien avec Louis-Jean Calvet », propos recueillis par A. Quéré, Sciences Humaines n°295, août-septembre.
Duchêne, A. (2017). « Sciences sociales et sociolinguistique : disciplines, alternatives, conversations et critiques », Langage et société 2017/2 (N° 160-161), p. 43-58.
Gasquet-Cyrus, M. (2012), « Des théories sociolinguistiques à une théorie du langage : lectures d’Henri Meschonnic », Cahiers de Linguistique, 38/2, p. 89- 110.
Hymes, D. (1974), Foundations in Sociolinguistics: an Ethnographic approach, Philadelphie, University of Pennsylvania Press.
Lawson, R. et Sayers, D. (2016), Sociolinguistic Research : Application and impact, Routledge. Léglise, I., Canut, E., Desmet, Desmet, I. et Garric, N. (2006). Applications et implications en sciences du langage, Paris, L’Harmattan.
Pierozak, I. et Éloy, J.-M., (dirs) (2009). Intervenir : appliquer, s’impliquer ?, Paris, L’Harmattan, coll. Espaces discursifs.

Comité scientifique

Carmen Alén Garabato, Michelle Auzanneau, Olivier Baude, Philippe Blanchet, Annette Boudreau, Raja Bouziri, Aude Bretegnier, Maria Candea, Arnaud Carpooran, Romain Colonna, James Costa, Marc Debono, Mamadou Drame, Alexandre Duchêne, Valentin Feussi, Gilles Forlot, Médéric Gasquet-Cyrus, Jean-Michel Géa, Luca Greco, Philippe Hambye, Monica Heller, Manon Him-Aquilli, Jonathan Kaastan, Gaston Kengue, Patricia Lamarre, Mélanie Leblanc, Marinette Matthey, Leïla Messaoudi, Claudine Moïse, Auguste Moussirou-Mouyama, Evangelia Moussouri, Kevin Petit Cahill, Bénédicte Pivot, Gaëlle Planchenault, Alexei Prikhodkine, Vololona Randriamarotsimba, Laurence Rosier, Lorella Sini, Cyril Trimaille, Samuel Vernet, Sylvie Wharton, Adam Wilson, Anne-Christel Zeiter

Comité d'organisation

Kristelle Barniaud, Nathalie Besset, Quentin Boitel, Stéphanie Fonvielle, Médéric Gasquet-Cyrus, Laurent Giglio, Émilie Lebreton, Amélie Leconte, Jocelyne Martinière Tesson, Catherine Miller, Amaranta Pasquini, Dimitra Tzatzou, Samuel Vernet, Philippe Vitale, Sylvie Wharton

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